Collectif de vigilance contre l’extrême
droite
et pour le respect de
l'Etat de Droit
Communiqué
Strasbourg, le 7 mars 2016
Oui à la liberté syndicale. Non à la répression
Huit
anciens salariés de l'usine Goodyear à Amiens Nord (Somme) ont été condamnés
par le tribunal correctionnel d'Amiens à deux ans de prison, dont quinze mois
de sursis assortis d'une mise à l'épreuve de cinq ans. Leur "crime" :
ils avaient retenu durant 30 heures deux cadres de leur entreprise menacée de
fermeture.
Le comité
bas-rhinois de soutien aux Goodyear, créé le mercredi 24 février 2016 à Strasbourg,
relève à juste titre que "pour la
première fois depuis un demi-siècle, un gouvernement a demandé que soient
requises des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir
participé avec les salariés à des actions en vue d'empêcher la fermeture de
leur usine."
Il est à
souligner que le directeur des ressources humaines, le directeur de la
production (retenus pendant trente heures dans les locaux de l'usine
pneumatique) ainsi que l'entreprise, avaient renoncé à leur plainte. Mais, le
parquet avait décidé de poursuivre les anciens salariés.
Pour les
salariés et leur avocat, Fiodor Rilov, il s'agit d'une opération politique.
Selon les salariés condamnés "le
gouvernement a voulu faire de nous un exemple." Et dire aux gens
:"Faites attention si vous vous
battez pour votre boulot, regardez ce qui peut vous attendre."
Nous
condamnons avec la plus grande fermeté la répression antisyndicale et nous
apportons notre soutien plein et entier aux salariés de Goodyear, pris en
chasse par l'injustice de l'état d'urgence, caractéristique d'un pouvoir au
service du MEDEF.
La liberté syndicale
est indissociable des libertés indispensables à la vie démocratique.
Comité de vigilance de Justice
& Libertés
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